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Fables Lointaines
8 janvier 2009

Le nounours et la puce


Lettre ouverte à LouiseAjouter une vidéo
Et merde.
Je viens de battre exactement 4623 joueurs.
Mais.
Oui il y a un mais. Il en restait 52 encore.
J'étais bien pourtant. 322 648 jetons. Très bien. Dixième sur soixante.
Et deux Valets face à mon As-Valet de Cœur me laisseront sur le carreau.
53e. Rageant. Bon 53e sur 4676 c'est pas mal. Mais 80$ au lieu de 6.000 $ c'est rageant.

J'aurai pu me payer un aller-retour jusqu'à la Cité des pruneaux pour te voir un peu.

Je n'ai pas eu ce petit coup de chance qui te fais gagner un grand tournoi. Ça arrivera j'en suis certain. Mais je n'ai pas la patience d'attendre plus longtemps. Enfin si. Je n'en sais rien.

Pas les moyens de jouer plus haut. Pas les moyens de gagner. Pas pour l'instant. Une grosse performance me lancerait sur les bons rails mais je l'attends toujours sur le quai de la gare.

La vie est faite de hauts et de bas. Je préfère les hauts.

Étrange non ?

Tous les gens sont cons. Cons de ne pas profiter de la vie qui leur est offerte. Et quand je vois toutes ces personnes se prendre la tête pour des conneries, ça me donne envie de vomir, pire, de les tuer. Mais alors là, vraiment. Ca dépasse tout entendement.

Demain ils seront où exactement ? Ils ne le savent pas ? Bah moi non plus.

Alors oui je vais faire la fête, oui je vais boire pour oublier, oui je vais faire des paris stupides à 10€ avec mes potes de poker pour la place sur laquelle je vais me faire sortir du prochain tournoi, oui je vais regarder toutes les belles brunes qui passe dans les rues, oui je vais claquer mon fric dans des fringues, oui j'irai m'amuser...

Je n'aurai pas le temps de tout faire, je ferai du mieux que je peux. Et si je peux aider à rendre heureux quelqu'un je le ferai. Sans problème. Je l'attends.

Depuis quelques jours, je ressens le besoin de bouger, de sortir, de profiter, de vivre en quelques sorte. Rencontrer des gens, rencontrer une fille, ou deux, ou plus. Peu importe. Je ne me pose pas toutes ces questions. Profiter du moment présent, ça c'est important. Il serait bête de se priver. Mais si je rencontre la bonne maintenant, je ne dirai pas non, au contraire.

Le meilleur moyen de la trouver, c'est de ne pas la chercher.

Je vais me concentrer sur le poker. Au moins, je n'aurai pas la tête ailleurs.

Donc je ne te cache pas que j'ai besoin d'un peu de bonheur en ce moment, alors s'il se pointe, je le prends volontiers. Besoin de tendresse, de soutien, de quelqu'un qui vous dise "Mais fonce ! Bats-toi !". Comme tu le faisais si bien. Qui te souris quand on en a besoin. Qui te supporte, dans tous les sens du terme. Quelqu'un qui t'aime, tout simplement.

J'ai de l'amour à revendre, et en ce moment c'est les soldes ! Je devrais mettre une pancarte.

Mais il faut croire que le magasin de ma vie, mon propre cœur, est trop vide et que mes réductions ne sont pas assez fortes. Pourtant j'y met du mien. Peut-être trop. Comme d'habitude. Je veux faire plaisir à tout le monde jusqu'à épuisement des stocks. Et après je me fais avoir. Je leur fais voir des promotions cachées aux supposés fidèles clientes avec leur carte de réduction. Et après elles vont directement voir mon fournisseur qui forcément,va me taper sur les doigts. Et ce fournisseur, c'est ma vie, c'est lui qui me tient la boutique debout. C'est lui qui me tenait debout. Lui qui me faisait vivre. Le fournisseur de bonheur de mon cœur.
Ma boutique a fermé le lendemain de Noël.
Le commerce, tu auras compris, ce n'est pas mon fort.

Dire qu'il y'a un peu plus d'an un j'étais heureux avec toi, Pitchounoute là. Oui bah oui. Maintenant on est amis et je t'aime fort tout plein avec ton chien qui me fait délirer. J'aimerai en retrouver une comme toi, moins chiante, évidemment, ça va de soi. Au moins j'étais heureux avec toi, toujours plein de rebondissements, plein de bonne humeur et de soutien. Je me sentais vivre.

Et lorsqu'on s'est vu il y a à peine 2 semaines, j'ai vu le changement depuis l'année passée. On a évolué tous les deux. Et puis chacun a eu son lot d'aventures et de mésaventures... Et tu m'a vu pile poil quand il fallait en plus. Ce jour-là, on l'appellera le Vendredi saint. Comique. J'étais si heureux que tu m'appelles ce jour-là. C'était juste après je m'en souviens très bien j'étais en larmes au téléphone. J'aurai pleuré toute la soirée si tu ne m'avais pas invité. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour me retenir d'ailleurs. La force du désespoir certainement.

En plus j'ai vomi en rentrant ce que tu avais fait à manger. Pourtant tu cuisinais bien. Je comprends pas.

Alors aujourd'hui je me sens pas bien, c'est pour ça que je t'écris. J'aimerai être heureux comme je l'étais avec toi. C'est tellement bon. C'est trop dur. Trop dur.

Je suis tellement malheureux. Trop.
Je n'ai plus la joie de vivre. C'est ce qui m'inquiète.
Et je sais que tu tenais beaucoup à ça, au bonheur des gens, c'est pour ça que je te le dis.
Et si tu me demandes pourquoi, je te répondrais parce que.
Pourtant oui je l'ai le courage. Oui je l'ai la volonté. Mais à chaque fois que je crois monter d'une marche, celle-ci s'effrite sous mes pieds. Un peu de bonheur, c'est rien et en même temps c'est tellement énorme. Je pense que tu me comprends. Tu sais à quel point je suis sensible à tout ça.

Alors oui c'était mieux avant. Mais j'espère que ça sera mieux demain.

Être acteur de sa vie et ne pas être spectateur.

Mais aujourd'hui les bobines sont vides, et moi, scotché dans mon fauteuil depuis quelques temps, j'ai bien l'impression que la salle va bientôt tirer son clap de fin.

Je t'embrasse fort.

Moi

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